C'est ça la SKEP.

La genèse

Avant le projet, il y a surtout deux copains, en apprentissage dans la même promo à Albi. On s'entend bien, notamment parce qu'on aime tous les deux la mécanique. Théo est bon bricoleur et moi, je touche ma bille dans ce qui est mon métier depuis 4 ans, la conception.

Un jour, Théo arrive à l'école avec un van qu'il veut aménager. Pour lui, c'est une histoire de famille. Déjà petit, il partait avec ses parents et son frère des semaines entières, le van chargé à ras bord.

Oui c'est Théo à gauche... comme vous pouvez le voir son père avait déjà commencé à chercher une solution au manque d'espace à l'époque.

Il s'agirait de grandir

Personnellement, je n'y connais pas grand-chose sorti du combi historique. Mais après le premier week-end dans son T4, j'attrape immédiatement le virus ! Et il ne m'a plus quitté, et cela tombe bien, car on s'est retrouvés à bosser dans la même boîte de cordistes dans le BTP.

Chez les cordistes, les vanners sont légion. Alors là, attention les yeux : des Transporter, des Trafic, un LT35, un Master. Du vieux camion aménagé maison au Multivan de série. Il y a même un Bedford !

Là, c'en est trop ! Je vends la 206 et c'est parti ! Après des mois de recherche, c'est bon, je l'ai trouvé ! Mon T4 VR6 ! C'est parti pour l'aménagement. Je passe par toutes les phases : "où mettre le lit ?", "quelle section de câble ?", "est-ce que j'aurai assez de rangement ?".

Mais c'est fait ! Il est prêt. Me voilà à rouler, fier comme un coq, dans mon van aménagé. Toujours à lorgner les vans off road, les syncro passe-partout et California bi-ton.

C'est quand même bien mieux une voiture propre.

« ÇA PASSE PAS ! »

Mais comme on le sait tous, on manque toujours de place. On a toujours envie d’emporter plus de matos, plus d’eau, plus de vélo… de quoi prolonger l’aventure. Et surtout, des équipements personnalisés en fonction de son trip. Pour Théo, c’était des jerricans, une grande caisse et une roue de secours… de quoi être autonome le plus longtemps possible. Quant à moi, c’était une cuisine extérieure une grande douche solaire et mes vélos !

On a rapidement pensé à fabriquer une solution pour répondre à notre problème. Quelque chose de pratique, de solide. Quelque chose qui resterait facilement accessible et qui ne gênerait pas l’accès au van. Alors on a fait des croquis et on est passés à la conception. On voulait absolument ne pas percer le van. Donc il fallait se reprendre sur les points d’attelage existants.

LE JEU EN VAUT LA CHANDELLE

On a démonté mon attelage pour le redessiner, l’améliorer et le rendre plus résistant mécaniquement. On a appliqué ce principe à tout le porte-matériel pour concevoir un produit robuste, qui dure dans le temps !

La team SKEP à l’atelier.

La conception faite, on a pu le fabriquer. Enfin ! On l’a monté et on a fait des tests en roulage, on a mis du poids dessus… tout correspondait bien à nos calculs.

On était impatients de montrer le porte-matériel à nos amis vanners. Et ça a plu ! Le concept a intéressé beaucoup de monde, surtout par sa modularité. On a découvert que les autres voyaient dans ce porteur des choses auxquelles nous n’avions pas pensé. On s’est pris à rêver à l’améliorer encore grâce à l’avis de la communauté avec des expériences différentes.

Le premier prototype du porte-matériel.

Alors nous y voilà ! On tente le coup, vivre de nos passions : concevoir des systèmes solides et durables, prototyper… et le van ! On monte la SKEP !

Pascal.